L’hôpital local de Belo Sur Tsiribihna
L’épopée « descente de la Tsiribihina en pirogue » s’est achevée dans la matinée, et nous avons rejoint la civilisation en début d’après-midi dans le village de Belo.
Mission numéro 1 : me laver.
Mission numéro 2 : laver mon linge.
Mission numéro 3 : explorer le village pour le dessiner.
Il doit être quelque chose comme 16h, je suis dans les temps avant que le jour ne tombe. Pas de banque ni de wifi, mais de l’eau et un petit dèj achetés. Je me poste devant ce qui doit être l’hôpital local. De 1 à 2 badauds, j’atteindrai les 50 en pic d’affluence et pas loin de 200 personnes viendront assister à tour de rôle à ce moment créateur. Je ne suis pas mécontente de moi, l’antenne m’inspire. Ca se mouche, ça me colle, me caresse la cuisse, me pousse parfois, parle trop fort, se met devant (râle parce qu’on se met devant), se moque de mes mots français, me regarde bizarrement… le clap de fin de dessin signe l’éparpillement des curieux.
Je remballe, mon carnet sous le bras. Il va devenir mon bien le plus précieux, il renferme le premier dessin d’une – j’espère –longue série à venir.
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